Les principaux outils du relieur

Amis internautes, bonjour !

Aujourd’hui, j’avais envie de vous faire une petite présentation des outils que j’utilise tous les jours dans mon métier de relieure.

Le plus utile et important des outils reste mes mains !
Néanmoins, tout ce travail que font ces petites “mimines” serait beaucoup moins réussi sans … un coup de pouce des outils.
Pour plus de clarté, je vais les diviser en deux groupes distincts : Les “outils” proprement dits et les “ustensiles“.
(je vais même vous faire un tit’ tableau de récap.)

Les outilsLes ustensiles
Les presses (plusieurs sont nécessaires, détails ci-dessous)Un plioir
Le cousoirDes tapis de découpe
Le massicot ou la cisaille à papierUne pierre et des couteaux à parer
Des cuttersDes règles et équerres
Un marteau à endosser et un mailletUne scie à grecquer
Un poinçon et du filUn fût à rogner

Commençons par la description de chaque outils.

Les outils du relieur

  • La presse : Qu’elle soit composée de deux planches de bois avec des poids posés dessus, qu’elle soit vintage (style presse de notaire) ou encore à percussions (une des plus onéreuses), elle est indispensable à la confection d’un ouvrage. Celui-ci va passer de nombreuses heures, pour ne pas dire des jours. Je l’utilise quasiment à chaque étape de la fabrication de mes carnets (cf. La fabrication d’un carnet cousu-collé)
  • Le cousoir : Il sert à tendre les cordes ou rubans afin de coudre ensemble, les cahiers du futur carnet (livre) de manière solide et régulière.
  • Le massicot ou la cisaille à papier : idéal pour découper chaque feuille à la taille désirée, et indispensable pour égaliser les tranches de chaque ouvrage (cela marche aussi à la règle et au cutter mais les articulations souffrent beaucoup).
  • Des cutters : de différentes tailles, de différentes formes, c’est l’outil que j’utilise le plus avec la presse dans mon atelier. Je change de cutter selon la matière à découper. Certaines matière abîment le tranchant plus que d’autres.
  • Un marteau à endosser et un maillet : ils sont utilisés lors de l’endossage, ce sont eux qui permettent d’arrondir le dos des ouvrages.
  • Un poinçon et du fil : le poinçon servira à percer les cahiers afin de les coudre entre eux à l’aide du fil. Le B-A-BA.

Ci-dessous, voici quelques photos pour que vous puissiez visualiser ces outils :

Les ustensiles du relieur

Passons à la liste des ustensiles.
Dans ma vision des choses, ils sont bien sûr utiles et presque indispensables quand on a commencé à les utiliser, mais, quand on débute dans ce métier, je pense que l’on peut s’en passer afin de limiter les frais. Il existe plein d’astuces qui permettent de faire autrement le temps de s’équiper.

  • Un plioir : il en existe en os, en résine, en téflon, en buis ou encore en plastique. C’est un ustensile très pratique (surtout quand on n’a pas d’ongles) car il permet de marquer le plis des feuilles sans les abîmer ( de les plier en deux).
  • Des tapis de découpe : verts (la plupart du temps), ils se déclinent maintenant en beaucoup de couleurs. Personnellement j’en ai trois différents. Un grand en permanence sur mon bureau, un second plus petit que j’utilise quand la place sur mon bureau est occupée et un petit pour les finitions des carnets. Je veille à ce que ce dernier reste toujours immaculé.
  • Une pierre et des couteaux à parer : quand le relieur travaille cette merveilleuse matière qu’est le cuir, il est nécessaire de réduire à certains endroits l’épaisseur de celui-ci afin d’éviter les surépaisseurs. C’est dans cet exercice que le couteau à parer devient quasi indispensable.
  • Des règles et des équerres : bon, des règles et des équerres hein xD.
  • Une scie à grecquer : c’est grâce à elle que l’on peut entailler de manière régulière les dos des cahiers avant de les coudre entre eux sur les cordes tendues sur le cousoir.
  • Un fût à rogner : l’utilisation d’un fût à rogner se fait nécessairement avec un étau de reliure. Une fois l’ouvrage immobilisé, on vient passer, à la manière d’un rabot à bois, le fût sur la tranche exposée du livre ou du carnet afin de découper proprement les pages à la même taille.
    Dans mon petit atelier, je n’ai pas la place pour de tels outillages (enfin surtout l’étau). J’utilise donc la méthode des cisailles à papier. Je peux même dans un souci écologique, ne pratiquer aucune coupe des feuilles afin d’éviter les déchets.

Comme pour les outils, voici quelques photos pour vous permettre de vous familiariser avec ces ustensiles :

C’est donc avec tous ces outils, ustensiles et mes mains que je réalise tous ces beaux carnets !

J’espère que cet article aura été intéressant et qu’il vous a plu.
N’hésitez pas à laisser votre avis ou poser des questions, je me ferai une joie de vous répondre.
Merci de me soutenir et de : Liker, commenter, partager.

Amis voyageurs, à bientôt !

Laisser un commentaire